Un village forgé par les forêts, les rivières et les bâtisseurs.
Chute de la Roche‑Fendue — berceau du village : moulin à scie,
drave sur la Rouge et villégiature au pied des rapides.
Split‑Rock Falls
Sur ce roc, l’entrepreneur Sigefroid Léonard installe vers 1890 un moulin à scie
qui attire ouvriers et familles. La drave anime la rivière Rouge et, très vite,
le site devient lieu de baignade et de rencontres. Dans les années 1960,
le nageur Steve Rabinovitch s’y entraîne et se qualifie pour les Jeux
olympiques. À proximité, l’auberge Reel Fren’s Inn de Morris Rabinovitch
accueille les visiteurs débarquant du train.
Moulin à scie établi sur le roc vers 1890 (Sigefroid Léonard).
Drave et campements forestiers le long de la rivière Rouge.
1904–1922 — Gare Daoust (transport & fret), puis gare de La Macaza (dès 1922).
Pont Macaza — pont couvert (1904), seul pont couvert encore en place
dans la vallée de la Rouge, cité bien patrimonial (2016).
Au fil du temps
Jalons marquants :
1904 — Construction pour remplacer le chaland sur la rivière Macaza ; ancien nom : pont Rouge.
1991 — Plaque commémorative de la Société québécoise des ponts couverts.
1992 — Travaux majeurs de solidification.
2015–2016 — Restauration et repeint ; 11 juillet 2016 : citation comme bien patrimonial.
2 octobre 2016 — Célébrations publiques et dévoilement d’une plaque.
L’école du village — de la première classe de 1897 à la Maison de la culture d’aujourd’hui.
L’école du village
La commission scolaire est créée en 1897 et une première école ouvre aussitôt.
Après l’incendie de 1926, les classes sont déménagées temporairement au presbytère ;
un nouvel édifice en maçonnerie est inauguré en 1928 (l’actuelle Maison de la culture).
Une nouvelle école primaire sera ensuite construite en 1961.
1897 — Commission scolaire et première école.
1926–1928 — Incendie puis reconstruction en maçonnerie.
1961 — Nouvelle école primaire près du lac Chapleau.
Notre‑Dame‑du‑Divin‑Pasteur
Église érigée en 1903 par les constructeurs français Souillard et Thiaville et inaugurée
au soir de la messe de minuit. La cloche « Marie », offerte par la paroisse de
L’Annonciation, rythme la vie du village. On se souvient des organistes Mady Perreault
(1925–1945) et Hélène Tourigny (1951–1985), des processions et des fêtes votives.
Le 14 janvier 2018, une messe de fermeture définitive a lieu.
1903 — Construction (Souillard & Thiaville) ; inauguration à la messe de minuit.
1917 — Nomination d’un curé résident et construction du presbytère.
2018 — Messe de fermeture de l’église.
Le cimetière de La Macaza
Situé près de l’église Notre‑Dame‑du‑Divin‑Pasteur, le cimetière (62, rue des Pionniers)
offre une véritable promenade dans le temps. On y retrouve les noms des familles
pionnières qui ont bâti le village, inscrits sur les pierres tombales.
La diversité des patronymes reflète les vagues de peuplement : colons canadiens‑français,
familles polonaises et ukrainiennes notamment. Un patrimoine funéraire discret mais éloquent.
Adresse : 62, rue des Pionniers (en face du parc Adolph‑Ozell).
À deux pas de l’église (64, rue des Pionniers).
Patrimoine religieux reconnu au répertoire culturel du Québec.
Le « Bouillon » du village
Sur le pont du rang Double, un phénomène saisonnier attire l’œil : le ruisseau Chaud
et le ruisseau Froid cheminent parallèlement avant de rejoindre la rivière Macaza,
créant un bouillonnement spectaculaire au printemps.
Ce confluent de trois eaux a longtemps fasciné habitants et visiteurs ; il rappelle que
la toponymie locale naît des rivières et oriente encore la découverte du territoire.